Retour...

 

Vampirisme...

Un vampire est un être non mort condamné à boire du sang pour survivre. Selon les mythes et légendes roumains, le vampire est le cadavre d'un individu excommunié, donc qui n'a pas été enterré religieusement. Ne pouvant trouver le repos éternel, il sort la nuit de son caveau et va sucer le sang des vivants pendant leur sommeil, généralement sa famille ou ceux qui lui ont causé du mal mais ce n'est pas toujours le cas (ils peuvent boire du sang animal).

Le terme de vampire s'est généralisé, il fait partie de la catégorie des Lémures. Cependant, il est issu des pays qui bordent le Danube mais différents noms lui sont attribués :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Selon les mythes, légendes ou auteurs, le vampire ne supporte pas la lumière du soleil, a la faculté de se transformer en animal ou en brume, peut lire dans les pensées… Précisons que l'amalgame entre le vampire et la chauve-souris est une erreur très commune : la chauve-souris « vampire » (desmodus rotundus) n'a jamais vécu dans les Carpates, lieu de prédilection des vampires. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le vampire dans le sens balkanique originel et sans tache du terme prend des aspects très variés voire parfois surprenants : grenouille, araignée, parfois même légumes et autres objets inanimés. La confusion et la fusion du vampire et de la chauve-souris eut lieu quand les savants baptisèrent une espèce de chiroptère « vampire » en raison de son régime alimentaire. Ajoutons également que dans de nombreuses légendes, le vampire ne se nourrit pas que de sang, mais aussi d'excréments humains et de chair, même de sa propre chair : comme tous les morts vivants, le vampire pratique en effet l'automastication de sa chair et de ses vêtements (cf. La Mastication des morts, ouvrage du Moyen-âge relatant des linceuls retrouvés mâchonnés). Qui plus est, le vampire bénéficie d'une sexualité exacerbée, durant laquelle il aime faire couler le sang (on appelle ça l'hématodipsie).

 

 

 

 

 

 

 

...Acceuil

 

 

 

 

Le vampire dans l'Histoire

On retrouve les premières traces d'êtres buveurs de sang sur un vase préhistorique, découvert en Perse. Dans la Grèce antique, les ombres du royaume d'Hadès sont friandes du sang des victimes (cf. Homère, (l'Odyssée, X, 520, 540, « Circé »). Par ailleurs, les Grecs redoutaient le sort de Polynice, c'est-à-dire de ne pas être enterré par leur famille ou leurs amis. Le repos définitif venait de l'incinération. Selon Aristée, Platon et Démocrite soutenaient que l'âme peut demeurer auprès des morts privés de sépulture. Les âmes malheureuses et errantes se laissent alors attirer par l'odeur du sang. On peut se référer à Porphyre de Tyr (Des sacrifices, ch. II « Du vrai culte »). Les devins se servaient alors de ces âmes pour deviner les secrets et trésors. En Crète, selon Pausanias, on enfonçait dans la tête de certains morts un clou.

 

 

 

 

Dans l'Empire Romain, on trouve la loi Jus Pontificum selon laquelle les corps ne devaient pas être laissés sans sépulture. De plus, les tombes étaient protégées contre les voleurs et ennemis. Les violations étaient considérées comme sacrilège et punies par la mort. On rencontre Lamia, une goule nécrophage, reine des succubes dévorant les fœtus et effrayant les enfants la nuit (Horace, Art poétique, 340). De Lamia viennent les lamies, plus nécrophages que vampires : lascives, ondoyantes, serpentines, avides de stupre et de mort, aux pieds de cheval et aux yeux de dragon. Elle attiraient les hommes pour les dévorer et peuvent s'apparenter aux succubes. Elles prenaient le surnom plus connu de stryges à cause de leurs cris perçants.

Au XII e siècle, les vampires étaient censés être si nombreux en Angleterre qu'ils étaient brûlés pour calmer la passion populaire. Herenberg cite d'ailleurs deux cas en 1337 et 1347 : les présumés coupables de vampirisme furent empalés et brûlés.

De même, XIV e siècle, les épidémies de pestes sont l'occasion pour la population ( surtout en Europe de l'Est ) d'une véritable frénésie anti-vampire. On voit apparaître au XVII e siècle, la première grande figure du vampirisme : la comtesse hongroise Erzsébet Báthory.

Le mot « vampyr » apparaît pour la première fois en 1725, un rapport parle d'un hongrois ayant tué huit personnes, de façon innommable.

Le vampirisme était pour l'Église catholique (et pour Dom Calmet en particulier) un sujet sérieux et politique (à la manière de la Bête du Gévaudan) : les âmes des morts ont trois alternatives, Paradis, Enfer ou Purgatoire. Or le vampire est un mort qui ne se retrouve dans aucune de ces trois catégories, puisque c'est une âme qui erre sur Terre. Sa simple existence remet donc en cause le dogme catholique et donc la puissance de l'Église.

La maladie du vampirisme

Une explication médicale a été soulevée pour expliquer le vampirisme : la porphyrie. C'est une forme extrême d'anémie, maladie congénitale très rare (1 cas sur 200 000), dûe à une anomalie du composant de l'hémoglobine. Elle se traite par l'injection de molécules d'hémoglobine. Elle se manifeste généralement par une urine rouge, une hyperpilosité et des malformations dentaires. En fait, la « maladie du vampirisme », que l'on peut trouver chez certaines personnes en Transylvanie et en Roumanie, ou dont la lignée génétique remonte à des personnes originaires de ces contrées, n'a aucun lien avec la porphyrie.

La popularité du vampire

On peut expliquer la popularité du mythe du vampire par trois aspirations fondamentales de l'univers occidental depuis l'avènement du matérialisme : la sensualité, l'immortalité et la richesse. Une grande partie des vampires, à quelques exceptions près (exception systématique dans le cas du type Nosferatu) possèdent ces trois qualités auxquelles aspire une majorité des humains actuels.

Mais c'est là l'explication du vampire moderne, cinématographique la plupart du temps, mais qui n'est pas vérifiée dans l'analyse des nombreux ouvrages du XVIII e siècle ou même dans le célèbre roman de Bram Stoker, Dracula.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les vampires célèbres

Les vampires littéraires

Le thème du vampire a inspiré les poètes et écrivains depuis 1748, Heinrich August Ossenfelder écrit Der Vampyr.

En 1797, soit un siècle avant Bram Stoker, Goethe, dans la Fiancée de Corinthe, aborde sous forme de métaphore l'état non mort d'une jeune femme se nourrissant de sang.

Le premier texte anglais sur ce thème fut le Vampyre de John Stagg en 1810. Mais le premier personnage qui attira l'attention fut Lord Ruthven, créé par John William Polidori en 1819 dans une longue nouvelle intitulée le Vampire.

Avec la publication du Vampire de Polidori, le thème du vampirisme devient alors incontournable et de nombreux auteurs britanniques, allemands, français s'y essaient: Théophile Gautier, Hoffman, Tolstoï, etc.

Le virage suivant est pris par Sheridan Le Fanu avec Carmilla en 1872. Il présente le vampire comme une victime de son propre état et s'oppose du même coup au bien-pensant de la Grande-Bretagne en abordant le lesbianisme du personnage, sachant que l'homosexualité était fortement condamnée.

En 1897, Bram Stoker crée Dracula (inspiré du personnage de Vlad IV) qui sacre le vampire personnage de fiction à part entière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les classiques

Le contexte d'écriture de cette dernière nouvelle est remarquable. Un défi fut lancé par Lord Byron lors d'une journée pluvieuse à, entre autres, John (qui refusa) et Mary Shelley, avec le but d'écrire une nouvelle mettant en scène un mort-vivant. Mary Shelley engendra d'ailleurs Frankenstein. En revanche, Lord Byron, manquant d'inspiration, abandonna ses notes à son secrétaire John William Polidori, qui travailla cette ébauche et eut un succès immédiat en Europe. De fait, la paternité de ce récit fut âprement disputée entre les deux écrivains et fût finalement attribuée à Lord Byron.

Lord Ruthven apparaît comme un dandy : élégant, cultivé mais manipulateur.

 

Les vampires au cinéma

Après des représentations du Dracula de Bram Stoker au théâtre, le mythe fut porté à l'écran. Le premier film fut Nosferatu le Vampire par Friedrich Murnau en 1922. Ce film lui valut des poursuites judiciaires de la part de la veuve de Stoker qui estimait que le film était une adaptation du livre et Murnau aurait dû en acheter les droits pour le porter à l'écran.

En 1931, Bela Lugosi joue pour la première fois Dracula dans un film de Tod Browning. Il endossera ce rôle quatre fois en tout. Pour l'anecdote, Bela Lugosi demanda à être enterré avec la cape de Dracula. C'était en 1956. Le deuxième acteur le plus représentatif du rôle de Dracula fut Christopher Lee qui apparut en 1958 dans le film de Terence Fisher : le Cauchemar de Dracula. Lee joua ce rôle dans une dizaine de films.

Le cinéma présenta ensuite des œuvres plus ou moins noires, plus ou moins ironiques, plus ou moins à succès sur le thème des vampires : le Bal des vampires de Polanski en 1967 (parodie), les Prédateurs de Tony Scott en 1983 avec Catherine Deneuve et David Bowie...

Ce n'est qu'en 1992 que le thème des vampires revient en force sur les écrans avec Dracula de Francis Ford Coppola. Par la suite, la production de films sur ce thème augmenta et permit autant d'œuvres remarquables que d'œuvres inintéressantes.

À ne pas négliger, les mangas japonais qui donnent un autre visage à ce thème des vampires, le mariant volontiers à leur culture traditionnelle avec leurs propres mythes et à leur histoire proche.

 

 

 

 

Les modernes

  • Lestat et consorts d'Anne Rice dans les Chroniques de Vampires

Dans cette série, Anne Rice donne une interprétation originale des origines des vampires (voir Lestat le vampire), et axe une bonne partie de l'œuvre autour des interrogations métaphysiques et morales qui peuvent tenailler les vampires. Cela donne des personnages à la psychologie fouillée, et qui contrastent fort les uns avec les autres. Leurs réflexions sont bien entendu un miroir à peine déformant pour les interrogations qui peuvent tenailler tout être humain, notamment en regard de l'évolution de la société, des mœurs, de la place de l'art, sans oublier les rapports avec Dieu.

  • Timmy Valentine de S.P. Somtow
  • Les Eloims de Storm Constantine
  • Nothing et consorts de Poppy Z Brite
  • Sonia Blue de Nancy Collins dans la Volupté du sang : via le personnage féminin de vampire Sonia Blue, ce livre remet en cause l'origine des vampires

 

Le nom de Dracula

Vlad Ţepeş est surtout connu sous le nom de Dracula. En roumain, Dracula (ou Drakula) signifie « Fils de Dragon », dragon se disant Drak et la terminaison -ula signifiant « le fils de ». Le père de Vlad Ţepeş, le prince Vlad II, avait été admis dans l'ordre du Dragon Renversé, fondé par les rois de Hongrie pour défendre les intérêts catholiques, vers 1431. Arborant son symbole, il avait été surnommé Vlad Drakul, c'est-à-dire Vlad le Dragon (la terminaison -ul équivaut au déterminant « le »). Mais en roumain le mot drak veut aussi dire diable (il n'y avait à cette époque aucun terme pour désigner le diable mais le mot le plus communément utilisé pour le désigner fut Drak), ce qui s'ajouta à la légende noire des princes valaques.

Le mythe court encore

Le mythe de Vlad Ţepeş erre encore en territoire roumain puisque son cadavre n'a jamais été retrouvé. Initialement enterré dans une chapelle sur le Danube après avoir été décapité par les Turcs, le cercueil s'avéra être vide : il aurait été transporté à Bucarest mais là encore, nulle trace du souverain.

Dracula possédait effectivement un château en Transylvanie, territoire de l'ancienne Valachie et actuelle Roumanie. Son véritable titre fut prince, donc appartenant à la famille royale, mais il semblerait que l'auteur du livre (Bram Stoker) préféra lui octroyer le titre de comte et lui inculquer les bonnes manières et le raffinement de l'aristocratie, ce qui semble avoir fait défaut au personnage historique.

 

Fait intéressant

Un des alliés de Dracula, peu avant sa mort, aurait été Stephen Bathory (ou Steven Bathory, les documents discordent sur le vrai nom, néanmoins la famille Báthory fut une dynastie de la royauté en Hongrie), l'ancêtre de la célèbre Elizabeth Bathory, la précédant de seulement 2 ou 3 générations.

Anecdotes

Première anecdote : une fois deux émissaires Ottomans vinrent engager des pourparlers avec le souverain de Valachie afin de poursuivre la conquête turque (la Valachie empêchait toute avance). Dracula les reçut avec réticence. Les deux émissaires étant d'une politesse exemplaire, ils furent invités à retirer leurs coiffes (leurs chapeaux étaient en fait des turbans) en présence du souverain, mais refusèrent pour des raisons religieuses. Le prince ordonna alors que l'on fît venir un marteau et deux grands clous, puis que l'on clouât ces coiffes sur leurs têtes.

 

Les vampires à la télévision

Les vampires les plus connus à la télévision sont issus du monde créé par Joss Whedon dans la série Buffy contre les vampires. Ceux-ci affichent une grande partie des caractéristiques classiques des vampires. Mais, dans les scénarios de cette série, ils représentent essentiellement une métaphore des peurs et des angoisses que les adolescents doivent affronter pour devenir adultes, et que les jeunes adultes doivent surmonter pour mener leur vie. Ils contribuent également à alimenter les obsessions liées à la mort et au sexe qui animent l'héroïne, Buffy, et son profond sado-masochisme. Depuis 1999, l'un de ces vampires a sa propre série dérivée : Angel.

 

Seconde anecdote : un jour pour les fêtes de la nativité, le prince Vlad Ţepeş convia tous les pauvres et les miséreux de son royaume à un grand banquet. Ils vinrent en grand nombre et festoyèrent gaiement. À la fin du banquet, qui se déroulait dans un grand bâtiment à l'écart, il proposa à ses sujets dans le besoin de les libérer de leurs souffrances; tous l'acclamèrent comme un sauveur et acceptèrent avec joie. Il fit simplement barricader les portes, avec les pauvres et les miséreux à l'intérieur, puis brûla la bâtisse. Il fût reconnu comme ayant le seul royaume de son époque qui ne comporta aucune misère et aucune pauvreté.

Erzsébet Báthory

La comtesse Erzsébet Báthory (1560 – 1614), aristocrate hongroise, compte au nombre des pires tueurs en série dont l'histoire ait gardé la trace. Pour son plaisir sadique, elle a fait torturer à mort entre 80 et 600 jeunes femmes (le chiffre varie selon les sources). Elle aurait bu leur sang et/ou se le serait fait verser dans sa baignoire comme un élixir de jouvence. Cette dernière version n'est pas soutenue par les actes contemporains de son procès en 1611.

Elle occupait le château de Csejthe, en Hongrie, non loin des Carpates, terre de Vlad l'empaleur qui est à l'origine du mythe de Dracula. Mariée au comte Ferencz Nadasdy toujours en guerre, la comtesse s'ennuie. Elle trouve dans la magie noire une occupation, suivant les conseils et le savoir de son serviteur Thorko. Commencent alors les tortures de jeunes filles enlevées dans les villages alentour.

En 1604, à la mort de son mari, la comtesse se rapproche d'une sorcière prénommée Anna Darvula et ses actes se multiplient et s'intensifient en horreur. Les jeunes filles sont enlevées par dizaines et attachées dans les cachots du château, à attendre la cruauté de leur ravisseuse.

Les vampires à jouer

Archétype du monstre à visage humain, le vampire apparaît dans nombre de jeux de plateau (La Fureur de Dracula), de jeux vidéo et de jeux de rôle comme l'archi-ennemi à affronter dans le dernier épisode. Certains jeux de rôles offrant aussi la possibilité d'incarner les dites créatures, tel que vampire la mascarade.

Vlad Tepes

Le Prince Vlad III, dit Ţepeş ou Dracula est né à Sighisoara en 1431 et mort à Bucarest en 1476. Il régna sur la Valachie de 1456 à 1476.

Un souverain cruel

Vlad Ţepeş (à prononcer: tsépèche) s'est forgé une réputation de souverain et d'ennemi cruel. En effet, lors de l'invasion de la Valachie par les Turcs en 1462, il n'hésita pas à faire empaler 20 000 soldats turcs pour démontrer sa puissance. Cet acte barbare est la parfaite illustration de sa théorie : se faire craindre pour se faire respecter. Vlad Ţepeş appliquait ce principe aussi bien sur ses ennemis que sur ses propres troupes ou concitoyens. La rumeur raconte que pour faire respecter l'ordre moral en Valachie, le souverain faisait empaler les femmes adultères ou les hommes ayant commis des crimes. Cette pratique sanglante lui valut probablement le titre de vampire, Ţepeş (prononcer tsépéche) signifie d'ailleurs en roumain empaleur.

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, le 29 décembre 1610, à force de rumeurs et d'inquiétudes face à un tel nombre de disparitions, le roi Matthias de Hongrie mandate le comte Gyorgy Thurso, cousin et ancien amant de la comtesse, afin de mettre fin au massacre. Il sera aidé par les soldats et les gendarmes de la région.

En 1611 se déroule son procès pour ses actes sanglants. Elle sera condamnée à l'emprisonnement à vie, seuls ses liens de parenté avec la famille royale l'ayant sauvée de la mort. Ses complices, quant à eux, n'auront pas cette chance.

Le château de Csejthe est resté maudit. On le dit hanté par la comtesse sanglante, qui continuerait à commettre ses crimes. Ces croyances persistantes font qu'elle est souvent considérée comme un vampire et non comme une femme cruelle obsédée par la vieillesse.